En dehors de l’âge plus avancé – une dizaine d’années en moyenne – et de la prédominance du sexe masculin (60%) -, difficile de prédire ce qui va conduire un malade à avoir besoin d’une ventilation assistée en réanimation. C’est dans un registre européen de réanimation portant sur plus de 2000 malades que les médecins ont d’abord été alertés par la surreprésentation de patients en surpoids ou obèses. Mais comme l’obésité est souvent associée à l’hypertension, au diabète ou à d’autres comorbidités, il était difficile de trancher sur son rôle direct.Mais cette précaution judicieuse vient davantage de la vulnérabilité déjà observée lors de l’épidémie saisonnière de grippe que des données chinoises, on l’a vu, inexistantes sur ce point.Grâce aux différentes données recueillies, une analyse statistique multivariée (prenant en compte l’influence des facteurs de risque les uns par rapport aux autres) va par ailleurs mettre en évidence pour la première fois que l’obésité est un facteur de risque indépendant. À lui seul, il influence le risque d’avoir un état suffisamment grave d’hypoxémie (diminution anormale de la quantité d’oxygène contenue dans le sang) nécessitant le recours à une ventilation mécanique. Les patients avec une obésité sévère ont sept fois plus de risque d’être intubés et ventilés dans cette étude que ceux de poids normal (IMC inférieur à 25).
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