Par Dr. Mohamed Benabid
Comment gérer sa communication de manière optimale en temps de crise ? Une telle question peut retrouver un regain d’intérêt tant pour les Etats que pour les organisations dans un contexte de grande incertitude comme celui que traverse le monde en ce moment avec le Covid-19. C’est l’occasion de faire un retour sur l’expérience d’un pays francophone du Sud, le Maroc en l’occurrence, pour en faire une lecture, moyennant quelques précautions. Car le parallélisme avec des catastrophes anciennes n’est pas permis, au vu du caractère violent et soudain de l’actuelle et il faut donc se garder de toute approche « solutionniste ». En dépit des vertus dont elle peut être parée, la communication aide à la gestion de crise, mais ici plus que jamais n’a pas la capacité d’éviter les conséquences économiques, sociales et sanitaires, inédites par leur ampleur, de la pandémie.
Dans toute gestion de crise, le dispositif d’alerte s’appuie sur un double processus, décisionnel d’uncôté, communicationnel de l’autre. Pour le deuxième volet qui nous intéresse présentement, celui de la communication, ses enjeux sont bien documentés en sciences de l’information et de gestion ainsi que par la réalité empirique. Et ce même, s’il n’existe pas de réponse toute faite, avec des cadres d’analyse interdisciplinaires, à l’intersection de déterminants en relation avec la société ou l’individu, et à chercher tant dans les travaux sur la psychologie des foules (Le bon, 1900), la théorie des usages et gratifications (Ruggiero, 2000), que celle des « événements focalisateurs » (Birkland, 1968).
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