Image : Cellule investigation de Radio France – Radio France
Le cliché pris le 10 avril 2020 sur un chantier en Rhône-Alpes est à l’image de la situation qui prévaut actuellement sur les chantiersCellule investigation de Radio France – Radio France de construction : les mesures de protection des ouvriers sont appliquées de manière très aléatoire. Le 18 mars 2020, sur LCI, la ministre du Travail, Muriel Pénicaud avait même parlé de “défaitisme” en évoquant un syndicat patronal réticent à l’idée de reprendre le chemin des chantiers. Deux semaines plus tard, le 2 avril 2020, un “guide de préconisations de sécurité sanitaire” est publié par l’organisme professionnel de prévention du BTP (OPPBTP), avec le soutien du ministère du Travail et de la Santé. Il préconise le strict respect des règles barrières, le port de matériel de protection et toute une série de consignes à appliquer sur les chantiers. Reprendre le travail dans ces conditions, c’est une prise de risque importante pour la santé des salariés.” Bernard Salengro
Dans un avis rendu le 25 avril 2020, l’Académie de médecine s’est dite “inquiète” des “facteurs de risque” qui persistent dans le bâtiment.”On ne s’amuse pas à faire prendre des risques à nos salariés, ajoute Patrick Liébus, président de la confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment (CAPEB), cosignataire du guide. Sur les chantiers, le quotidien d’un agent de contrôle, c’est d’exiger des toilettes, l’accès à de l’eau pour se laver les mains et des garde-corps pour éviter de tomber des échafaudages. Il a repris le 9 avril 2020 et vient quasiment de s’achever après deux semaines de travaux : plus d’une centaine de personnes ont travaillé sur deux kilomètres de piste. Ce chantier de dix millions d’euros faisait, là encore, figure de “test” pour l’entreprise Eurovia, filiale de Vinci. “Le préalable à la reprise du travail était la validation du guide, explique Jean-Pierre Merrien, chef d’agence Eurovia en Ille-et-Vilaine. “Le médecin du travail de l’entreprise a validé l’utilisation de ces masques, en s’appuyant sur des notes de l’agence régionale de santé indiquant qu’il fallait vérifier leur aspect et la qualité de l’élastique, explique Jean-Pierre Merrien d’Eurovia. “Il n’y a pas assez de masques de protection, déplore le secrétaire du CSE de l’entreprise, Thierry Duquenne. La direction nous a expliqué que si elle distribuait un masque à chaque salarié, on ne tiendrait qu’une semaine et demie. Mais celui-ci doit s’accompagner, pour les travailleurs qui y ont accès, de garanties quant à la protection de leur intégrité physique, garanties qui s’alignent sur les prescriptions gouvernementales.
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GUIDE-DE-PRECONISATIONS-COVID-19-OPPBTP