Il parcourt infatigablement le territoire, rencontre responsables et acteurs de terrain dans les townships, briefe à la télévision et enfonce le clou sur les réseaux sociaux. Il assumait des responsabilités provinciales à l’ANC (au pouvoir) quand, au plus fort de l’épidémie de sida, le président Thabo Mbeki (1999-2008) niait le lien entre le virus HIV et le développement de la maladie. La maire de Freetown, la capitale de la Sierra Leone, se démène dans l’un des pays les plus pauvres du monde, distribuant masques et produits sanitaires sur les marchés. La moitié de ses administrés n’ont pas accès à l’eau courante, alors il s’agit de très vite leur « donner les moyens » de la prévention. Le virologue congolais Jean-Jacques Muyembe est sans doute le seul responsable sanitaire au monde à gérer deux urgences sanitaires de portée internationale, avec le Covid-19 et Ebola dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). C’est au nom de cet engagement que Moussa Seydi, 56 ans, a choisi de marcher sur les pas du professeur français Didier Raoult et de généraliser la prescription de l’hydroxychloroquine à l’hôpital.Avec prudence, le chef de service des maladies infectieuses à Dakar cite le recours à cet antipaludique, au cœur d’une querelle d’experts, comme un des facteurs possibles du bilan relativement favorable du Sénégal.
Lire la suite sur : https://www.lepoint.fr/afrique/covid-19-en-afrique-quelques-visages-sur-la-ligne-de-front-02-05-2020-2373822_3826.php