Face à l’un des mystères du Covid-19, des scientifiques du monde entier se sont lancés sur la piste de prédispositions génétiques.Mais le généticien Jean-Laurent Casanova (Inserm) s’intéresse aux “4 à 5%” restants: les “moins de 50 ans auparavant en bonne santé”, victimes de formes graves inexpliquées.La science a déjà permis d’identifier ces dernières années des variations génétiques responsables de prédispositions à plusieurs maladies infectieuses, de la tuberculose à la grippe maligne en passant par les encéphalites virales.Mais la clé de la réponse immunitaire différente n’est pas forcément liée à une mutation unique, notent les experts.C’est pour cela que “nous devons avoir un échantillon très large et une collaboration” entre les chercheurs autour du monde, plaide Mark Daly, directeur de l’Institut de médecine moléculaire d’Helsinki. Grâce à la Covid-19 Host genetic Initiative, l’objectif est de recruter au moins 10 000 patients et de partager les résultats entre quelque 150 centres de recherche, poursuit-il. “La génétique est un outil pour aller explorer la biologie mais le traitement lui-même, après, il n’a plus rien de génétique”, note le Pr Fellay. Par exemple, une mutation du gène CCR5 confère une immunité naturelle contre le VIH. Cette découverte a permis le développement de stratégies thérapeutiques. Deux patients séropositifs ont pu être déclarés guéris en 2011 et 2020 après une greffe de cellules souches de donneurs porteurs de cette mutation du CCR5.
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