Coronavirus : au Tchad, la classe moyenne confinée menace de sombrer

Dans la grande cour dallée d’un restaurant de N’Djamena, abandonné par ses clients depuis que le Tchad a adopté à la mi-mars des mesures de confinement pour lutter contre le Covid-19, un seul salarié fait désormais le travail de toute une équipe, à la cuisine et au comptoir.« J’ai dû mettre sept de mes employés au chômage technique », déplore le propriétaire, Ndjiya-Gali Ramses : les clients, qui n’ont pas le droit de consommer sur place, n’ont pas pris le réflexe de commander leurs plats à emporter.Dans ce pays enclavé d’Afrique centrale, dès le lendemain de l’annonce du premier cas de coronavirus, le 19 mars, le gouvernement avait ordonné une série de mesures relativement strictes pour le pays. Et pour la plupart des commerçants et des employés, qui constituent la classe moyenne de N’Djamena, impossible de compter sur un quelconque système de solidarité nationale ou sur des économies personnelles.A 35 ans, relativement à l’aise avant le Covid-19, il ne peut plus faire face depuis : son chiffre d’affaires quotidien a chuté de 1,5 million de francs CFA (quelque 2 300 euros) à 35 000 francs CFA (environ 50 euros)

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