Quel que soit le domaine de recherche ou d’intervention, toutes les disciplines se sont mises en ordre de marche afin de lutter, chacune à leur niveau, contre l’épidémie de la Covid-19.Outre les équipes travaillant à comprendre et combattre ses effets en termes de santé physique, d’autres spécialistes se sont penchés sur les dommages qu’elle peut causer à notre santé mentale. Il peut toutefois jouer un rôle de « déclencheur » : les émotions et les sentiments générés par la pandémie ou la situation de confinement sont susceptibles de réactiver les souvenirs d’épisodes traumatiques plus anciens.Nous sommes alors pour ainsi dire dépouillés de notre système défensif, et devons nous forger de nouvelles attitudes, valeurs et façons de vivre pour faire face à la situation.Comme le rapportait ce psychologue dans sa revue de synthèse, bon nombre d’études démontrent à quel point la peur de l’inconnu est aversive, peut-être même davantage que la peur de la mort ou de la douleur. Or non seulement la Covid-19 peut nous exposer au risque de mort, mais elle introduit également un ensemble de fractures dans l’expérience de vivre.Son identité est déchirée en raison de l’éclatement des cadres de référence qui nous fabriquent socialement à travers la conformité aux normes, la réponse aux attentes sociales, la dépendance aux pressions du groupe et de la société.Et in fine, ce virus nous oblige à reconsidérer l’idée même de trauma, à le redéfinir pour mieux comprendre la situation des victimes et améliorer leur prise en charge.Pour l’heure, au Centre Pierre Janet de l’Université de Lorraine, notre équipe a testé l’intérêt de la thérapie EMDR (eye movement desensitization reprocessing) auprès de 21 malades chez qui la Covid-19 a justifié une hospitalisation.
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