Le plus haut responsable humanitaire du monde, le coordinateur des secours d’urgence des Nations Unies, Mark Lowcock, a prononcé ces mots francs sur la situation dans la région du nord de l’Éthiopie, ce jeudi. Sa déclaration, faite à l’occasion d’une table ronde organisée en amont du sommet du G7, s’appuie sur l’évaluation officielle de la crise réalisée par la classification intégrée de la phase de sécurité alimentaire (IPC), soutenue par les Nations unies. La famine est une façon cruelle de mourir, car le corps sous-alimenté consomme ses propres organes afin de générer suffisamment d’énergie pour conserver une lueur de vie. Sur la base des chiffres qui viennent d’être publiés pour le Tigré, il est tout à fait réaliste de craindre 300 000 décès d’enfants, soit l’équivalent de la moitié des enfants d’âge préscolaire de Londres. Les équipes d’enquête n’ont pas pu atteindre toutes les zones et se sont appuyées sur des extrapolations à partir de données limitées. Selon l’Atlas humanitaire du Tigré publié par des chercheurs de l’université belge de Gand, sur les six millions d’habitants que compte le Tigré : Le gouvernement affirme qu’il n’y a que des “restes” de résistance de la part des rebelles tigréens et promet qu’il aura bientôt le contrôle total.Une équipe de l’université de Gand, qui travaillait jusqu’à l’année dernière sur des projets agricoles dans la région, décrit comment de grandes surfaces de terres agricoles sont abandonnées cette année parce que les paysans n’ont ni semences, ni bœufs pour labourer, ni engrais.S’il n’y a pas de récolte plus tard dans l’année, les Tigréens dépendront de l’aide – ou mourront de faim.
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